« J’ai appris la narration en disséquant les romans, en me demandant : comment est-ce que cela est raconté ? »
Megan Abbott, née en 1971 à Detroit dans le Michigan, est une écrivaine américaine de roman policier (Absente 2009- Adieu Gloria 2011 – Avant que tout se brise 2016).
Ses histoire s’inscrivent soit dans un cadre narratif inspiré d’un Los Angles tout droit sorti des films noirs, soit dans des banlieues américaines où la seule porte de sortie pour les adolescentes semble être la discipline corporelle à travers le sport. Jouant avec les codes classiques du roman noir, elle crée des protagonistes féminines fortes, intelligentes et combatives.
Amatrice de point de vue périphérique, Megan Abbott revendique le fait de choisir comme narrateur non pas le héros ou la victime, mais le personnage à priori secondaire. Ainsi elle choisira de raconter l’histoire de la mère de la sportive star, ou celle de l’amie à qui l’adolescente criminelle se confie, faisant de ces personnages des héroïnes voyeurs, autant fascinées que dépassées par ce qui se jouent à côté d’elles.
Megan Abbott a également écrit un essai sur le roman noir (« La rue était à moi – masculinité blanche dans le Polar Hard Boiled« , 2002 )
Les Artisans de la Fiction l’interviewent dans le cadre de l’exposition « Los Angeles, une fiction » (Musée d’Art Contemporain Lyon), durant le Festival Quai du Polar 2017. Au cours de cet entretien filmé en public, Megan Abbott explique ses techniques d’écriture :