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Comment écrire une bonne scène ?


Dans un roman, comme dans une nouvelle ou dans un film, les grands moments de l’histoire sont « mis en scène », c’est-à-dire qu’ils sont racontés au sein de scènes précises. Comment construire ces scènes pour qu’elles portent toute la puissance d’une histoire ? Une grande partie de l’apprentissage de l’écriture consiste à se familiariser puis à perfectionner à l’écriture des scènes !

Les moments les plus forts d’une histoire

Dans un roman ou dans une nouvelle, tout n’est pas raconté sous forme de scènes, mais les moments les plus importants de l’histoire, eux, le sont. Car une scène, c’est une technique narrative qui a pour but de faire vivre un « moment » de l’histoire au lecteur en comme s’il y était, comme s’il voyait ce que le personnage voit, comme s’il ressentait ce que le personnage ressent. Ce qu’on cherche en écrivant une scène, c’est l’immersion de notre lecteur dans un moment précis de l’histoire.


D’ailleurs, lorsque vous repensez à un roman ou à un film qui vous a marqué, dans la grande majorité des cas, ce qui vous revient en mémoire, ce sont des scènes :

  • lorsque Gregor Samsa se réveille et qu’il découvre qu’il s’est transformé un cancrelat (« La Métamorphose », Kafka)
  • lorsque Julien, le goujat qui sert d’époux à Jeanne, est pris en flagrant délit d’adultère et que la cabane où il se cache avec sa maitresse est précipitée depuis une falaise (« Une vie », Maupassant)
  • lorsque le jeune Harry Potter défie Voldemort pour la première fois (« Harry Potter à l’école des sorciers », JK Rowling)
  • lorsque les personnages incarnés par Anna Karina, Samy Frey et Claude Brasseur courent dans les longs couloirs du Louvre, (« Bande à part », JL Godard).

Et si vous vous souvenez de certaines scènes très puissantes des années après, ce n’est pas pour rien ni par hasard ! C’est parce que ces scènes ont été écrites avec précision et une grande capacité à immerger le lecteur… et même si cela peut se faire de mille et une manières différentes, il y a bien des règles de base qui permettent d’y parvenir.

 Un schéma narratif simple

Une scène ne s’écrit pas n’importe comment, en tout cas si l’on cherche à la rendre visuelle et mémorable pour le lecteur. Les scènes les plus importantes ont le plus souvent un schéma narratif très simple :

  • un début clair qui montre la situation telle qu’elle est au moment du récit
  • une montée en puissance des enjeux
  • et un dénouement à la fois cohérent et inattendu.

Certains types de scènes ont même leurs archétypes, comme la scène d’amour, la scène de course-poursuite, la scène de révélation de la vérité… qu’on reconnait et retrouve avec plaisir dans nos films et nos romans favoris, à condition qu’elles apportent quelque chose de nouveau et d’inattendu à l’histoire.

Et si on veut que le lecteur poursuive sa lecture sans effort, il faut alors que l’originalité et la complexité se trouvent moins dans la construction de la scène que dans les idées, les personnages, leurs réactions, les dialogues…


Construire une scène nécessite donc un savant mélange d’éléments que le lecteur connait et qui l’aideront à comprendre ce qui se passe… ainsi que des surprises et des nouveautés. Car si tout se passe dans la scène exactement comme le lecteur le prévoit, c’est que votre histoire manque de dynamisme !

Une scène doit être bien écrite

Et puis, bien sûr, une bonne scène, ça n’est pas juste une scène bien construite… c’est aussi une scène bien racontée. Il s’agit de sans cesse faire progresser l’action tout en prenant soin que le lecteur comprenne ce qui se passe, qu’il ne lâche pas le texte en se grattant la tête et en se demandant ce que l’auteur a bien voulu dire. Dans une scène importante, c’est l’histoire, les faits, qui priment ! Une scène est donc l’endroit idéal pour toutes les techniques narratives les plus immersives, comme l’action, le dialogue, la description, le monologue intérieur…


Dans une histoire, tout n’est pas raconté sous forme de scènes

Évidemment, une histoire ce n’est pas une succession de scènes construites de la même manière et dupliquées à l’infini. Entreprendre l’écriture d’un roman de cette manière, c’est se condamner à écrire un roman mou, répétitif et très désagréable pour le lecteur.

Une fois qu’on maitrise bien la base d’une scène, on peut jouer avec la structure et surtout apprendre à la faire varier :

  • en construisant des scènes enchâssées
  • en accélérant la temporalité avec des résumés
  • en créant des flash back (qu’on appelle « analepse » dans un roman !) et des flash forward (qu’on appelle « prolepse » !).
  • etc !

.. et puis, l’écriture de la scène n’est donc qu’un des nombreux savoir-faire que l’auteur doit maîtriser pour rendre son récit vivant !

Si vous voulez vous initier à la construction et à l’écriture des scènes, nous vous conseillons de suivre notre stage « Muscler votre écriture », axé sur les techniques de construction et la mise en forme d’une scène.

ou bien la Première Année de notre formation longue intitulée « L’Artisanat de l’écriture ».

 

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