- Des romans d’été et de voyages, puissants, pour se détendre :
« Un été », Vincent Almendros
Un roman très court qui se dévore d’une traite pendant un repas de famille ou lors d’une journée pluvieuse. L’histoire est classique et met en scène un triangle amoureux estival en huis-clos sur un voilier. Le tout traité avec une grande efficacité et une fluidité non dénué de lyrisme ni même d’humour. Ce roman n’a l’air de rien mais révèle une réelle maîtrise de la narration et du sens du détail.
« Poupée volée », Elena Ferrante
Enseignante à l’université de Florence, Leda passe quelques semaines au bord de la mer, seule, pour la première fois. Sur la plage elle se lie d’amitié avec Nina, une jeune mère de famille. À travers Nina, Leda revit toutes les difficultés, les frustrations et la culpabilité d’une maternité jamais pleinement assumée. Un roman lumineux et douloureux à la fois pour quiconque aime les personnages troubles et cherche une narration exemplaire, d’une immense sensibilité.
« Mort sur le Nil », Agatha Christie
Tout commence lorsque Poirot rencontre une riche héritière du nom de Linnet Ridgeway. Récemment mariée, Linnet profite de sa lune de miel sur un bateau de croisière luxueux descendant le Nil. Cependant, tout n’est pas aussi parfait qu’il n’y paraît. À bord, des jalousies et de vieilles rancunes refont surface… jusqu’à ce que quelqu’un en fasse les frais ! D’où vient le danger, qui met-il en péril et pourquoi ? Hercule Poirot passe autant de temps à parer une menace aveugle qu’à enquêter… un opus étonnant, à l’écriture devenue un peu poussiéreuse mais qui n’enlève rien au plaisir de la lecture.
« La rivière », Peter Heller
Un roman qui vous happe dès la première phrase, où nous découvrons les deux protagonistes, Wyn et Jack, à bord d’un canoë alors qu’un incendie géant les poursuit. Les descriptions, la dynamique des paragraphes et des chapitres sont à tomber. Lire notre chronique détaillée.
- De la bonne littérature qui se lit très facilement et donne envie de raconter des histoires puissantes, contemporaines et universelles :
« Mathilde ne dit rien », Tristan Saule
Premier tome d’une saga qui est partie pour durer une dizaine d’années au rythme d’un roman par an ! Ne vous laissez pas intimider par le gigantisme du projet et plongez-vous dans ce roman sombre. Vous suivrez le destin de Mathilde, une assistante sociale experte en judo, qui se voit ramenée à son passé. Le premier chapitre est magistral, une vraie leçon d’écriture à lui seul.
« Lapin maudit », Chung Bora
Un fabuleux recueil de nouvelles horrifiques à lire entre deux randonnées (ou deux siestes). Inspiré par les légendes coréennes, la littérature des pays de l’Est, et les contes. Ce sera votre choc de l’été 2023 : bien écrit, riche en tension (à la fois physique et psychologique), et extrêmement varié. Lire notre chronique.
« Les Ravissements », Jan Carson
Les enfants de la classe de Hannah meurent les uns après les autres d’une étrange maladie foudroyante. Élevée dans une famille au protestantisme rigoureux, Hannah se sent protégée… jusqu’à ce que les enfants morts viennent lui parler.
Il y a du surréalisme magique dans l’écriture de Carson mais jamais au détriment de l’histoire qui met en scène les pouvoirs et les dangers de la foi dans une Irlande du Nord sclérosée. Un roman à lire et à mettre en parallèle avec l’interview de l’autrice… qui vous en dira long sur ses territoires d’écriture et comment ces derniers hantent son roman et lui donnent toute sa noblesse.
« Mungo », Douglas Stuart
Mungo est un petit gars de quinze ans qui vit avec son frère et sa soeur dans un quartier populaire de Glasgow, dans les années 90. Du jour au lendemain, leur mère les abandonne laissant l’aîné, Hamish, dans ses guerres de gangs protestants-catholiques, et la sœur, Jodie, qui rêve d’intégrer l’université pour s’en sortir. Mungo, contrairement à eux, croit encore que Mo-Maw les aime et qu’elle reviendra forcément. Un soleil de gentillesse et de naïveté à la fois. Un jour, il va faire la rencontre qui va changer sa vie, celle de James. Il est catholique, pas très beau, et seulement à l’aise avec les pigeons. Mais les deux adolescents vont se comprendre et tomber amoureux. Lire notre chronique.
« L’attaque du Calcutta Darjeeling », Abir Mukerejee
Si vous aimez lire des polars pour voyager, cette série de polars se déroulant à Calcutta au tournant des années 1920 vous embarquera durablement.
Suivez les aventures indiennes du capitaine Sam Wyndham, ancien inspecteur de Scotland Yard et traumatisé de la guerre des tranchées, et de son acolyte, le sergent Surrender-Not. Déchirés par un désir de justice, ils font face aux illusions féroces de l’empire colonial britannique.
- Ouvrages de technique et de théorie de la narration qui se lisent rapidement… pour celles et ceux qui ont un été déjà bien rempli.
« La fabrique du suspense », Michel Bussi
Ce volume de la collection Secrets d’écriture des éditions Le Robert / Fleuve donne la parole à Michel Bussi qui partage son parcours d’apprenti écrivain, et détaille sa manière de construire un roman. Passionnant et léger. Lire notre chronique.
« De l’idée au crime parfait – Mon atelier d’écriture », Elizabeth George
Pour ceux et celles qui adorent les polar et qui désirent apprendre comment en construire, ce petit livre de poche écrit par l’autrice et professeure de creative writing Elizabeth George est un cours s’appuyant sur la construction d’une roman de l’autrice. Lire notre chronique.
- Ouvrages de technique et de théorie de la narration qui demandent du temps… pour celles et ceux qui ONT du temps en été.
« The Anatomy of Genres », John Truby
L’événement 2023 dans le monde du creative writing, c’est la sotir de « The Anatomy of genres » de John Truby, dont l’édition française n’a pas encore de date de parution. Un pavé, où chaque paragraphe est d’une richesse folle. Cet ouvrage va bouleverser la narration mondiale, durablement.