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Les Artisans de la Fiction interviewent Chigozie Obioma à la Villa Gillet

« Les pêcheurs », le premier roman de
Chigozie Obioma a été finaliste du prestigieux Booker prize en 2015, avant d’être traduit dans 27 langues.

Chigozie Obioma est né au Nigeria, il a suivi des études d’enseignant à Chypre, puis est parti suivre des cours de creative writing aux Etats Unis. Chigozie Obioma enseigne aujourd’hui la littérature africaine et le creative writing à l’University of Nebraska-Lincoln.

Les Artisans de la Fiction intervieweront Chigozie Obioma sur le point de vue choisi pour « An orchestra of minorities / La prière des  oiseaux » (Buchet/Chastel, janvier 2020), la construction de ce roman, la structure de la tragédie utilisée sur ses deux premiers romans. Il sera aussi question de l’apprentissage de la narration littéraire et de la façon dont Chigozie Obioma  enseigne le creative writing.

Les Artisans de la Fiction interviweront Chigozie Obioma le mardi 21 janvier 2020 de 19 h 30 à 21 H à propos du choix de point de vue qu’il a effectué sur « An orchestra of minorities / La prière des oiseaux »(Buchet/Chastel, janvier 2020), de la construction de ce roman, de la structure de la tragédie qu’il a utilisé sur ses deux premiers romans, ainsi que sur son apprentissage de la narration littéraire et de la façon dont il enseigne le creative writing.
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Extrait d’une interview de Chigozie Obioma dans le Guardian :
 » Lorsque j’ai terminé une première ébauche de The Fishermen/ Les pêcheurs, j’étais déjà parti aux États-Unis. J’ai commencé à me demander comment le livre serait reçu en cette époque de tensions sociétales, d’adoption de la position des marginaux comme point de vue le plus évident, et dans laquelle il faut si peu pour offenser les gens. En écrivant sur un fou, serais-je accusé de stigmatiser la maladie mentale ? Si les gens de l’Ouest devaient lire le livre, seraient-ils rebutés par la « violence » familiale ? Et les femmes – la plupart des femmes occidentales ne craindraient-elles pas que la position servile de la mère dans le roman soit misogyne ? Et, quant aux Nigérians qui ont une culture nationale qui, d’une manière ou d’une autre, interdit ou rie de toute représentation ou critique négative de leur pays aux étrangers (Comme le dit un proverbe igbo : « Nous ne disons pas du mal de la ferme de notre père à un étranger »), comment pourraient-ils recevoir mon approche selon laquelle le Nigeria a échoué ? La liste était interminable. »

« En fin de compte, je me suis demandé ce qui est vrai dans ce que je sais. Qu’est-ce qui est honnête ? La  » violence  » familière des châtiments corporels n’est-elle pas une norme au Nigeria ? Pourquoi, alors, devrais-je avoir peur de la saisir ainsi ? Ne serait-il pas faux de faire autrement ? Si je connais des femmes, la plupart des femmes de mon enfance, qui sont entièrement soumises à leurs maris, pourquoi devrais-je alors m’inquiéter d’offenser les femmes occidentales ? Et si je crois que, par rapport à d’autres pays aux ressources similaires, le Nigeria a échoué, pourquoi devrais-je m’inquiéter du fait que certains Nigérians pensent autrement ? J’en suis venue à la conclusion que je ne devrais pas me soucier de ces préoccupations potentielles. Je ne devrais écrire que ce qui me semble honnête, et viser à créer un roman avec la force des romans que j’admire. Pour moi, cela devrait être le but de la grande fiction. Faire autrement, c’est nier la nature même de la littérature. » Lire l’interview en entier (anglais)

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