L’écrivain brésilien Milton Hatoum dévoile dans une interview captivante les racines de son inspiration, sa relation avec la littérature classique, et les nuances de son processus créatif. Plongeons dans l’univers fascinant d’un homme qui, depuis 47 ans, tisse des récits empreints de passion et de profondeur.
L’Enfance à Manaus : Hatoum, élevé à Manaus, en Amazonie, partage le rôle crucial de son grand-père libanais dans son initiation aux récits. Privé de télévision, c’est à travers les histoires vibrantes de son aïeul que Hatoum a découvert la magie des récits, une influence qui transcende le temps.
« Ma barque, mon imaginaire, a voyagé avec la voix de mon grand-père et ça a été très important pour moi. »
Flaubert et les Trois Contes : L’influence de Gustave Flaubert se révèle comme une étoile dans le ciel littéraire de Hatoum. À l’âge de douze ans, la découverte des « Trois Contes » a été un moment fondateur, un amour pour Flaubert qui persiste.
« Je crois que je suis tombé amoureux de Flaubert. »
Réflexions sur l’Écriture : Hatoum partage ses convictions sur l’écriture, soulignant la nécessité de l’effort et de l’expérience. Il offre un aperçu unique de son processus, où l’imagination fusionne avec la réalité vécue, soulignant que la littérature va « au-delà de la réalité ».
« On plonge dans une autre langue, on apprend beaucoup, beaucoup de choses. »
Travail et Patience : L’auteur insiste sur la patience requise dans l’écriture, révélant qu’il a écrit son roman « seize fois ». Pour lui, le temps est la clé, et la version finale n’appartient pas à l’écrivain, mais au lecteur.
« Il ne faut pas être pressé, il faut donner du temps au temps. »
Conclusion : Milton Hatoum offre une leçon magistrale sur la créativité littéraire, où la mémoire se transforme en imagination, l’expérience façonne l’écriture, et la patience donne naissance à des œuvres intemporelles. Son parcours éclaire le chemin pour les aspirants écrivains, soulignant que l’écriture est une passion qui transcende les promesses de richesse matérielle.
« On ne peut pas faire autrement. J’écris parce que je ne pourrais pas vivre sans écrire. »
